Florence Horicks
Florence Horicks mène des recherches pour le Pôle Santé (ULB) sur la qualité de vie et de survie des patients atteints de cancer, leur implication et l’approche transdisciplinaire.
Affiliation
Université Libre de Bruxelles
Domaines d'expertise
- Qualité de vie des patients atteints de cance
- Besoins et expériences des patients
- Recherche sur le cancer
Faites la connaissance de Florence.
Selon vous, quelle est la force de The Symphony of Us ?
« La force c'est la transdisciplinarité. Je crois fermement à cette approche pour aborder des questions sociétales complexes qui impliquent des éléments à la fois objectifs et subjectifs. Le cancer, qui est une maladie complexe et qui suscite beaucoup d’émotions, exige une vision à multiples facettes. C’est donc très riche de complémenter l’approche scientifique avec les savoirs expérientiels des personnes directement touchées. Dans le projet The Symphony of Us, nous avons des expériences diverses qui nous permettent d’aborder un même problème sous des angles différents, ce qui enrichit notre approche. »
Pourquoi participez-vous ?
« Pour allier ma quête de sens à mes compétences. C’est une manière de croiser mes aspirations et mes parcours personnels et professionnels. J’ai une formation en sciences biomédicales et j’ai fait une thèse de doctorat sur la préservation de la fertilité pendant un traitement chimiothérapeutique. Mon parcours est donc marqué dès le départ par les aspects de qualité de vie et de survivorship pour les patients en oncologie. Même si j’adorais travailler en laboratoire, il me manquait l’aspect plus humain et l’impact direct pour les patients. Je me suis donc tournée progressivement vers des projets de recherche d’avantage liés au « care » qu’au « cure ».
Comment votre expertise peut-elle contribuer à cette recherche ?
« Mon expertise ne vient peut-être pas directement de ma formation biomédicale, mais il est certain qu’elle nourrit ma vision des choses. Je suis animée par les approches de transdisciplinarité dans la recherche en santé et en oncologie particulièrement. Cela fait plusieurs années maintenant que je travaille à l’intégration de savoirs multiples dans la recherche et les soins aux patients, ce projet est donc une merveilleuse occasion d’approfondir les approches co-créatives en recherche et la valeur pour le patient. »
"Les patients ont une voix et elle mérite d’être entendue."
Comment voyez-vous l’avenir de la recherche sur le cancer ?
« Je vois l’avenir de la recherche sur le cancer comme un effort collectif en floutant les barrières entre les disciplines et les niveaux de recherche, du laboratoire à la clinique. Il nous faut impliquer activement les patients dans ce processus, en veillant à ce que les dirigeants écoutent leurs voix, outre les aspects financiers et politiques. Les patients sont un maillon essentiel de l’écosystème et, ensemble, nous devons explorer de nouvelles voies pour aller de l’avant. »
Quel aspect de votre domaine d’activité aimeriez-vous partager avec le monde entier ?
« Les patients ont une voix et elle mérite d’être entendue. Bien souvent, les patients expriment l’impression d’être réduits à leur maladie, il est essentiel de préserver l’humanité de la personne, de la considérer dans son entièreté et dans son parcours de vie plus globalement. Le projet Symphony of Us tente de comprendre ce qui a de la valeur pour eux et comment l’implémenter dans la recherche et sur le terrain. »
Quelle chanson représente pour vous « The Symphony of Us » ?
« "Dream On", d’Aerosmith. C’est une chanson sur la résilience qui souligne l’importance de s’accrocher à ses convictions, de ne pas abandonner et de continuer à rêver. C’est un message qui me parait important à la fois pour le projet Symphony of Us mais également pour ses acteurs. »
“Dream On est une chanson sur la résilience qui souligne l’importance de s’accrocher à ses convictions, de ne pas abandonner et de continuer à rêver. C’est un message qui me parait important à la fois pour le projet Symphony of Us mais également pour ses acteurs.”
Quelles qualités appréciez-vous chez les autres ?
« J’aime l’enthousiasme et l’engagement chez les autres, lorsque les gens sont heureux de faire ce qu’ils font et donnent le meilleur d’eux-mêmes. J’apprécie l’esprit d’équipe, l’honnêteté et la diversité des points de vue. »
Si vous pouviez bénéficier d’une année sabbatique, que feriez-vous durant cette période ?
« Je la passerais avec mes enfants. J’en ai trois, dont des jumeaux qui ont moins de deux ans. Je prendrais le temps de les regarder grandir et devenir de petites personnes. Le temps passe tellement vite : on cligne des yeux et voilà qu’ils savent parler. »
Nos autres chercheuses
Teodora Lalova-Spinks
Université de Gand
Nadine Boesten
Université de Gand
Silke Léonard
Haute Ecole Artesis Plantijn d'Anvers